En septembre, le gouvernement et les compagnies d’assurance se préparaient déjà pour l’année 2023. Tous les indicateurs étaient déjà à la hausse cette année. En effet, les forfaits de l’assurance auto enregistraient des changements notables. Cela concernait notamment les dommages corporels et matériels. Pourtant, cette augmentation pourrait se poursuivre en 2023 à cause de nouveaux facteurs.
Les différents changements opérés en 2022
Les automobilistes voyaient leur prime d’assurance augmenter en 2022. Cette hausse s’appliquait à différents forfaits.
La hausse du forfait IRSA
Le forfait IRSA (indemnisation directe de l’assurée et de recours entre sociétés d’assurance automobile) intervient dans le cas d’un accident entre deux véhicules assurés. Il détermine le montant de l’indemnité versée à l’assuré en fonction du niveau de responsabilité de l’autre conducteur. Cette année, il a enregistré une hausse de 1,67 % et est passé à 1 706 euros. Selon les experts en assurance, le forfait IRSA représente un indicateur pertinent de l’évolution des couts de réparation en France.
Le forfait IRCA
L’IRCA (indemnisation et recours corporel automobile) reprend les mêmes principes que l’IRSA, mais il concerne uniquement les dommages corporels. Ce forfait a été mis en place afin d’accélérer la prise en charge des personnes victimes d’accidents de la route. Il permet d’indemniser rapidement les victimes. Cette année, l’IRCA a rencontré un recul de 15,7 %. Cela équivaut à un montant de 200 euros. La baisse de l’IRCA s’explique par la diminution des accidents de la route ayant provoqué des dommages corporels.
L’augmentation du seuil d’expertise
Le seuil d’expertise fait référence à un montant limite. Au-dessus de ce plafond, une expertise est nécessaire afin d’obtenir un remboursement auprès d’un assureur. Le seuil a été revu à la hausse en 2022. Il passe donc d’un montant de 650 euros à 850 euros. Cela signifie qu’en dessous de 850 euros, les dommages matériels ne nécessitent aucune expertise.
Pourquoi une hausse de l’assurance auto en 2023 ?
Plusieurs études annoncent une hausse des primes d’assurance auto en 2023. Elle pourrait tourner autour de 3 %. Les facteurs de cet accroissement sont nombreux. Néanmoins, le gouvernement prévoit une prime pour soutenir les jeunes assurés au chômage.
La situation géopolitique en Europe
Le contexte géopolitique en Europe depuis le début de l’année a engendré plusieurs phénomènes. Les entreprises présentent des difficultés d’approvisionnement. De même, le prix des matières premières s’envole. Les constructeurs et réparateurs en pièces détachées n’ont pas échappé à ces problèmes. Cela a contribué à une inflation qui tourne autour de 6 % en France. Par ailleurs, le pays a enregistré plusieurs évènements climatiques destructeurs. Cette année a été marquée par une importante chute de grêle. Cela représente des frais colossaux pour les assureurs. Après les multiples confinements durant l’année 2020 et 2021, la circulation routière est revenue à la normale en 2022. Par conséquent, les sinistres deviennent plus fréquents. Selon les derniers chiffres, plus de 1 500 personnes sont décédées d’un accident de la route pour le premier semestre uniquement. Cela représente une hausse de 25 % par rapport à 2021.
Les pièces détachées en hausse
Les experts prévoient une hausse des primes en assurance auto autour de 3 à 5 % pour 2023. Ils justifient cette augmentation par le prix des pièces détachées. À titre d’exemple, un rétroviseur extérieur gauche est 7,7 % plus cher en 2022 qu’en 2021. Par ailleurs, les SUV gagnent progressivement du terrain sur le parc automobile français. Pourtant, la réparation de ce modèle de voitures est plus couteuse que les modèles traditionnels. Ainsi, le prix de cette même pièce est 11 % plus cher pour cette catégorie de véhicules. Il en est de même pour un bouclier avant. La hausse est seulement de 6,8 % pour une voiture traditionnelle tandis qu’elle est de 10,5 % pour un SUV. Les assureurs justifient aussi l’augmentation des primes d’assurance auto par la multiplication des modèles hybrides et électriques. La réparation de ce type de véhicules nécessite une expertise particulière, ce qui revient plus cher. Néanmoins, l’utilisation grandissante des pièces d’occasion rééquilibre la balance pour les assureurs. C’est pourquoi l’augmentation pourrait être limitée à 5 %.
Des voitures de plus en plus sophistiquées
Malgré la présence d’une concurrence plus grande sur le marché des pièces détachées, cela aurait peu d’impacts sur les couts de réparations. Pour cause, la liste des équipements obligatoires s’agrandit chaque année. Les voitures doivent désormais être équipées :
- d’un régulateur de vitesse ;
- d’un enregistreur de données.
De même, les pièces détachées deviennent de plus en plus sophistiquées. On retrouve par exemple :
- les capteurs d’aides à la conduite ;
- les feux à LED.
Les compagnies d’assurance pointent aussi du doigt le prix des pièces détachées en France. Elles seraient 50 % plus chères dans le pays par rapport aux voisins européens.
Des aides pour soutenir les jeunes assurés
La fédération des assureurs français et le gouvernement tablaient sur plusieurs mesures d’aide afin d’amortir cette hausse chez les particuliers. Les compagnies d’assurances se sont engagées à maintenir la hausse des primes en dessous de l’inflation. De son côté, le gouvernement proposera un chèque auto de 100 euros aux assurés de moins de 25 ans qui n’ont pas encore d’emploi. Pourquoi cette tranche d’âge en particulier ? Les jeunes entre 18 et 25 ans sont généralement soumis à une cotisation plus élevée en raison de leur manque d’expérience dans la conduite. Les assureurs sont plus méfiants à leur égard.
Les conseils pour réduire sa facture d’assurance auto
La prime d’assurance pèse lourd sur votre budget ? Vous pouvez alléger cette charge grâce à quelques bons réflexes.
Une assurance qui répond à vos besoins
La loi française vous oblige à souscrire à l’assurance au tiers ou à la garantie responsabilité civile. Ce type de contrat couvre les dommages corporels et matériels que votre véhicule pourrait occasionner. Il s’agit de la formule la plus abordable proposée par les assureurs. Le tarif augmente lorsque vous ajoutez d’autres garanties dans votre contrat. C’est le cas par exemple des bris de glace, incendie ou encore vol. Si votre véhicule est ancien, vous n’avez pas besoin de souscrire à ces garanties.
Déclarer les sinistres : une obligation ?
Saviez-vous qu’à chaque déclaration de sinistre, vous deviez payer une franchise ? Pourtant, si votre responsabilité est engagée dans l’accident, vous encourez un malus. Pour les prochaines cotisations, vous risquez une augmentation. Voilà pourquoi il n’est pas nécessaire de déclarer un évènement s’il n’engageait que vous. C’est le cas par exemple lorsque vous heurtez une poubelle en reculant.