La vignette Crit’Air et les mesures anti-pollution se répandent de plus en plus vite dans les métropoles Françaises, mais aussi dans les pays étrangers. À partir du 1er juin, les vignettes Crit’Air françaises deviennent valables dans les villes de Karlsruhe, Pfinztal et Fribourg. Une première, qui permet aux automobilistes français de se déplacer encore plus facilement dans les villes allemandes sans craindre de représailles s’ils n’ont pas les vignettes. Dans les autres villes d’Allemagne, il faudra continuer à utiliser la vignette verte, qui est un dispositif relativement proche.
Vers des restrictions partout en Europe ?
Les dispositifs pour réduire les émissions de gaz à effet de serre se multiplient depuis plusieurs années dans un contexte d’urgence climatique de plus en plus grandissant. Bonne nouvelle écologique ou solution trop modérée, force est de constater que les restrictions s’accumulent et qu’il deviendra bientôt impossible de circuler avec des véhicules dans les métropoles européennes. L’objectif, au-delà de réduire les émissions polluantes, est aussi de faciliter les voyages et d’harmoniser les règles.
Cela concerne clairement les automobilistes frontaliers, qui peuvent se rendre régulièrement dans les villes de Fribourg-en-Brisgau, Karlsruhe ou encore Pfintzal. Pour eux, il n’y aura plus besoin d’avoir la vignette Crit’Air ainsi que la vignette verte allemande, à moins qu’ils se rendent dans d’autres villes plus éloignées. Les mesures de lutte contre la pollution et les restrictions concernant les voitures sont de plus en plus nombreuses.
À Paris, où la vignette est nécessaire depuis longtemps, les restrictions visent aussi à limiter à 30 km/h de nombreuses zones. Ainsi, ces mesures qui sont d’autant plus indispensables en région parisienne, deviennent indispensables. Il y a de quoi songer à acheter un véhicule moins polluant pour diminuer les émissions de particules fines pour circuler convenablement, que ce soit à Paris, en Île-de-France ou ailleurs. Pour obtenir son certificat de pollution de l’air Crit’Air, on peut procéder à une démarche en ligne qui est très rapide. Sans posséder ni la vignette Crit’Air, ni la vignette verte allemande dans les villes qui l’imposent, les automobilistes s’exposent à un risque d’amende de 80 €.
L’uniformisation des vignettes
Alors que ces villes allemandes reconnaissent l’équivalence de la vignette Crit’Air, on est en droit de se demander si la vignette Crit’Air pourrait obtenir une équivalence dans d’autres villes, voire d’autres pays. Une telle mesure à un niveau européen permettrait beaucoup plus de transparence et une uniformisation des règles environnementales. On pourrait aussi imaginer qu’une vignette universelle en Europe voit le jour. Ce serait un moyen d’éviter les différences de règles et de spécifications. Pour l’instant ce n’est qu’un début, expliqué pour faciliter les trajets quotidiens des frontaliers, reste à voir si cela donnera de nouvelles idées à d’autres villes.
En Allemagne, les règles sont plus strictes, si l’on ne possède pas la vignette verte, on ne peut tout simplement pas entrer dans certaines villes ou arrondissements. À Stuttgart, ce sont même les véhicules diesel qui sont tout simplement interdits. Les dispositifs d’Umweltzonen, (zones environnementales) en Allemagne, ont plutôt bien fonctionné puisque certaines villes envisagent désormais de lever les interdictions au vu de leurs résultats en matière de réduction de la concentration en particules fines.
De l’autre côté de la frontière
Alors que cette nouvelle est plutôt bénéfique pour les frontaliers français, on pourrait attendre la même réaction de l’autre côté du Rhin. Établir une équivalence avec la vignette verte à Strasbourg ou Colmar pourrait être aussi pratique pour les travailleurs allemands. Malheureusement, pour l’instant, il n’y a pas eu de réaction de la part de l’Eurométropole de Strasbourg par exemple. Les travailleurs ou les frontaliers qui sont pourtant justes à côté doivent se procurer une vignette Crit’Air pour circuler à Strasbourg en période de restriction. Pourtant l’idée semble faire son chemin, puisque la conférence du Rhin supérieur qui regroupe le Grand Est et la Collectivité européenne d’Alsace, s’est montrée en faveur d’une solution européenne d’équivalence entre les vignettes allemandes et françaises.