Hoverboard
La marque de véhicules de luxe Lexus a diffusé hier la première vidéo montrant l’Hoverboard, sa planche à lévitation, en pleine action. Une démonstration d’un savoir-faire avancé qui ne mènera pas à la commercialisation de cet appareil étonnant.
Le concept de planche à lévitation fait rêver les férus de gadgets en tous genres depuis des lustres. Plus précisément, depuis 26 ans, l’époque de la sortie du film Back to the Future II dans les cinémas.
On se souviendra que dans ce film de 1989 (Retour vers le futur II en version française), le personnage interprété par Michael J. Fox, Marty McFly, utilise une planche à lévitation (l’interprétation futuriste de la planche à roulettes d’aujourd’hui) pour échapper à des vilains. Une planche à lévitation qui ne fonctionnait que grâce à des effets techniques cinématographiques.
Contrairement à la planche de Marty McFly, celle de Lexus lévite vraiment. Deux prototypes de l’Hoverboard ont été fabriqués et testés au cours des 18 derniers mois par une équipe de scientifiques de l’IFW Dresden, l’Institut Leibniz de recherches sur l’état solide et les matériaux de Dresde en Allemagne, et Evico GmbH, une entreprise allemande spécialisée dans la supraconductivité.
Après des essais approfondis avec le professionnel de la planche à roulettes et pilote d’essai Ross McGouran à Dresde, en Allemagne, l’équipe s’est déplacée à Cubelles près de Barcelone, en Espagne, pour procéder à de nouveaux essais dans un environnement dédié : le Hoverpark, un lieu aménagé spécialement pour ces essais.
À l’architecture habituelle d’un parc de planchistes, l’Hoverpark dispose de certains éléments technologiques nécessaires à cette planche à lévitation. Environ 200 mètres de piste magnétique ont été installés sous la surface de béton pour pouvoir procéder aux essais dynamiques. L’Hoverpark a d’ailleurs permis à Lexus de faire la démonstration de figures qu’aucune planche à roulettes ne pourrait effectuer, comme se déplacer au-dessus de l’eau.
Les dernières séquences filmées durant les essais par Henry-Alex Rubin, 39 ans, un jeune réalisateur et scénariste d’Hollywood, ont été montées sous la forme d’un film que l’on voit dans cette page.
Pour sa part, Ross McGouran s’est dit ébahi. « Ça fait 20 ans que je fais de la planche à roulettes, mais en l’absence de friction j’ai l’impression de devoir tout réapprendre, particulièrement en ce qui concerne la position et l’équilibre pour piloter l’Hoverboard. C’est une toute nouvelle expérience », a-t-il expliqué au terme du tournage.
La technologie du Lexus Hoverboard repose sur deux réservoirs cryostatiques qui maintiennent un matériau supraconducteur à -197 °C par immersion dans de l’azote liquide.
L’Hoverboard est ensuite placé au-dessus d’une piste qui contient des aimants permanents. Comme l’explique le professeur Oliver de Hass, chef de la direction d’Evico : « le champ magnétique de la piste est en fait gelé dans les supraconducteurs de l’Hoverboard, ce qui maintient la distance entre la planche et la piste, et la garde en suspension. La force est assez puissante pour que le planchiste puisse se tenir sur l’Hoverboard et même sauter dessus. »
Dans un communiqué publié hier, Toyota affirme clairement que « le Lexus Hoverboard demeurera un prototype et ne sera jamais en vente. » Cet appareil a été conçu essentiellement pour attirer l’attention sur le nom Lexus par le biais d’une campagne publicitaire intitulée Amazing in Motion et dans les réseaux sociaux. Et, ça marche ! Le jour de la diffusion sur YouTube de la vidéo que l’on voit dans cette page, l’activité sur Twitter entourant le nom Lexus et le mot Hoverboard se serait multipliée 20 fois, avec l’apparition d’un millier de nouveaux micromessages à l’heure !
L’Hoverboard ne serait donc qu’un vulgaire outil promotionnel servant à attirer l’attention des acheteurs typiques des produits Lexus : les Gén Y et Gén X. Un moyen pour associer cette marque à la notion d’innovation… même si l’Hoverboard n’aboutira jamais dans la salle d’exposition d’un concessionnaire de la marque !
